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Dérives des Agents OnlyFans/MYM : Exploitation des Jeunes Modèles

OnlyFans et MYM (Meet Your Model) ont émergé ces dernières années comme des plateformes lucratives de contenus pour adultes, attirant de nombreuses jeunes personnes en quête d’indépendance financière. Mais dans l’ombre de ce succès se développe un véritable Far West du management, où pullulent de prétendus agents ou managers prêts à « aider » de nouveaux modèles.

Ces agences officieuses démarchent massivement de jeunes créatrices sur Instagram, TikTok, Twitter, voire Tinder, en leur promettant monts et merveilles.

« Tous les jours, je suis contactée par quatre ou cinq types sur les réseaux sociaux », témoigne une modèle de 25 ans, active sur OnlyFans depuis quatre ans. Derrière des promesses de fortune et de célébrité se cachent souvent des pratiques abusives : contrats léonins, manipulations, commissions exorbitantes, chantage et arnaques pures et simples. Enquête sur ces dérives qui exploitent les jeunes modèles – et les transforment parfois en véritables vaches à lait malgré elles.

L’essor des plateformes et l’émergence des « managers »

OnlyFans (d’origine britannique) et son équivalent français MYM connaissent un essor fulgurant depuis 2020. Le principe est simple : des fans s’abonnent pour accéder à du contenu exclusif (souvent érotique) proposé par des créateurs et créatrices, qui empochent 80% des revenus tandis que la plateforme prend une commission de 20%. L’accessibilité de ce modèle a séduit de nombreuses jeunes femmes (et hommes) en quête de revenus rapides, parfois inspirés par des stars de la téléréalité monnayant leurs photos de charme.

Parallèlement, une vague de jeunes hommes ambitieux s’est engouffrée dans la brèche en se proclamant agents, managers ou spécialistes du “community management” pour contenus coquins. Souvent âgés de 18 à 25 ans, sans formation particulière, ces apprentis managers montent à la pelle de pseudo-agences de marketing d’influence et démarchent agressivement les nouvelles venues sur OF/MYM. « Ils traquent les petites, les étudiantes en galère, faciles à convaincre parce qu’elles n’ont pas d’expérience de TDS [travail du sexe]. Mais ce n’est pas un travail de pâtissière ! » prévient Olivia, modèle de 22 ans, choquée de voir ces méthodes qu’elle assimile à du proxénétisme. En effet, conseiller de jeunes femmes pour les lancer dans le porno via ces plateformes « c’est quasiment du proxénétisme » s’indigne-t-elle, soulignant le flou moral qui entoure le rôle de ces agents.

Ces nouveaux managers 2.0 recrutent essentiellement via les réseaux sociaux. Ils contactent en privé des créatrices potentielles, souvent des influenceuses débutantes ou des jeunes femmes précaires, et leur vendent du rêve. Le profil type ? « Des individus très jeunes, qui montent des agences improvisées et s’improvisent managers. Biberonnés aux tutos YouTube pour faire fortune en 48h, ces pseudo-businessmen de 16 à 30 ans se voient déjà en gourous du digital », résume un observateur.

Sur leurs comptes, ils exhibent souvent un train de vie flamboyant (voitures de luxe, hôtels à Dubaï…) pour appâter les candidates. Certains n’hésitent pas à acheter de faux abonnés pour paraître crédibles, ou même à faire publier des publireportages élogieux dans des médias économiques afin de se donner une légitimité. Le ton est donné : ces managers autoproclamés sont obsédés par l’argent facile et leur image, rêvant de surfer sur le boom d’OnlyFans/MYM comme on surferait sur la crypto ou le dropshipping. Sur des groupes Telegram dédiés, cette petite communauté s’échange d’ailleurs des astuces et même des « petites annonces » pour vendre ou acheter des modèles et recruter des chatteurs, dans un vocabulaire qui rappelle le négoce de marchandises. Un internaute y commente crûment au sujet d’une recrue potentielle : « Je cherche une niche à la modèle, elle n’est pas super bonne, mais a un bon petit cul ». Le décor est planté : pour nombre de ces agents, les modèles ne sont que des produits monnayables, interchangeables et corvéables à merci.

Promesses mirifiques et contrats abusifs

Le discours de ces agents est bien rôdé. Ils promettent aux modèles novices de faire exploser leur nombre d’abonnés et de décupler leurs revenus en un temps record. En échange, ils proposent leurs services de gestion de compte, de promotion sur les réseaux et de gestion des messages des fans. Pour convaincre, tous les arguments sont bons : mentorat amical (« on va devenir super potes et faire de grandes choses ensemble » a ainsi entendu Christine, 27 ans), promesse de gains extravagants (jusqu’à 30 000 € par mois annoncés), ou même avantages matériels comme des voyages offerts si certains paliers de revenus sont atteints.

Face à de telles perspectives, difficile de ne pas être tenté : « J’avais envie de montrer mon corps pour reprendre confiance en moi après une agression, et gagner de l’argent… », explique Christine, qui a fini par accepter l’offre de l’agence Intima Media démarchée sur Instagram.

La réalité des contrats proposés par ces agents est bien moins reluisante. Souvent, aucun écrit officiel n’est signé : tout se fait à l’oral ou via un simple échange de messages. Et lorsque un contrat existe, il est généralement léonin – largement à l’avantage du manager. La commission prélevée par l’agent y est exorbitante : typiquement 40 à 50 % des bénéfices si le manager s’occupe de tout (gestion des réseaux, publications, réponses aux fans), et encore 15 à 20 % même s’il ne fait que de la promotion partielle. « Lorsque je gérais les messages et le contenu, je prenais 40 à 50% sur ce que ma cliente gagnait. Si je m’occupais juste de la promo, je demandais 15-20%. » confie ainsi un certain Julien, 23 ans, qui a fait de manager MYM son business.

Ces taux faramineux dépassent de loin les pratiques d’autres secteurs – à titre de comparaison, un agent artistique traditionnel prend environ 10% de commission. Dans certains cas extrêmes, la part de l’agent grimpe encore davantage : en 2023, une modèle française surnommée Amatersu a ainsi accepté un deal où la manageuse empochait 70% des revenus, ne lui laissant que 30% de ses propres gains. « Rien ne justifiait une commission aussi énorme », admettra-t-elle plus tard, d’autant qu’elle assumait elle-même la création de tout le contenu.

En plus des pourcentages abusifs, ces contrats informels cachent souvent d’autres clauses pièges. Nombre de modèles se voient dépossédées de leurs accès : le manager exige de prendre la main sur leurs comptes (adresse e-mail, Instagram, TikTok, Twitter, etc.) et parfois même sur les informations bancaires. « On m’a pris le contrôle de mon compte et de mes infos bancaires. J’ai été naïve… » confie une créatrice québécoise, qui a perdu 7 000 $ en trois mois avant de tout arrêter.

En centralisant ainsi les accès, l’agent s’assure un pouvoir total sur l’activité en ligne de la modèle. Certains engagent en coulisses des “chatteurs” – souvent des étudiants payés quelques centaines d’euros – pour se faire passer pour la créatrice et animer les conversations privées avec les fans. L’illusion est totale : la jeune femme n’a plus qu’à produire du contenu, pendant que son prétendu manager endosse le rôle de community manager… et d’encaisseur.

Le piège, c’est que la créatrice devient dépendante de cet écosystème opaque mis en place autour d’elle. Le contrat peut également comporter des durées minimales d’engagement ou des pénalités en cas de rupture anticipée, décourageant la modèle de reprendre sa liberté. Promesses non tenues, opacité des résultats : bien souvent, les belles paroles du début ne se concrétisent pas. Elisa, 24 ans, raconte que son manager n’a su lui ramener que deux abonnés en un mois, sans générer aucun bénéfice – tout en exigeant sa part convenue. Quant à Christine, si son binôme avec Intima Media a effectivement généré une coquette somme le premier mois (35 000 € de revenus, soit ~17 500 € chacun), la suite de la collaboration a tourné court tant le climat est vite devenu toxique.

Notons que dans leur discours public, OnlyFans et MYM se dédouanent de ces pratiques de démarchage. « OnlyFans n’est aucunement en lien ou responsable d’un tiers ou d’une agence », a déclaré la plateforme américaine, tandis que MYM insiste sur son obligation de neutralité en tant qu’hébergeur.

En clair, les sites se présentent comme de simples intermédiaires techniques et déclinent toute responsabilité quant aux arrangements externes entre créatrices et managers. MYM indique tout de même que son service client « accompagne les créateurs en les conseillant et les sensibilisant », et le site de MYM encourage même les agences à se faire connaître officiellement en fournissant une copie de leurs contrats et la preuve du consentement des modèles. Mais cette démarche reste volontaire et peu contraignante. Dans les faits, le secteur demeure peu encadré, propice aux abus contractuels en tout genre.

Pression pour du contenu toujours plus extrême

Une fois le partenariat engagé, nombre de modèles découvrent la pression intense exercée par leur manager pour produire toujours plus – et toujours plus hard. L’objectif inavoué de ces agents est de maximiser les profits en rendant les abonnés accros et en faisant « cracher » un maximum d’argent à ces derniers. « L’idée était de les passer à la presse à porte-monnaie », résume cyniquement Christine en citant les mots de son agent. Pour y parvenir, toutes les stratégies sont bonnes : publications quotidiennes à un rythme effréné, multiplication des plateformes, et incitation à pousser la frontière du softcore vers le porno explicite. Amatersu explique qu’on lui a ouvert pas moins de trois comptes TikTok afin de racoler toujours plus de followers, avec la consigne de poster trois vidéos par jour sur chaque compte – un rythme infernal, épuisant pour cette jeune femme qui souffre de troubles de santé.

Sur Twitter (rebaptisé X), sa manageuse publiait carrément des photos de nu gratuites pour appâter le chaland, l’objectif étant de les rediriger ensuite vers le contenu payant sur OnlyFans. « Elle me mettait la pression et c’était très opaque. Quand je posais des questions – avec qui elle travaille, pourquoi telle photo plutôt qu’une autre… – elle bottait en touche », se souvient Amatersu. Une pression à la productivité maximale qui s’installe, sans explication ni transparence sur la stratégie.

Très vite, les demandes des agents dérapent vers de l’exploitation sexuelle. Beaucoup de modèles témoignent que leur manager les a orientées vers des contenus de plus en plus “hard” pour satisfaire la demande des abonnés. « C’est difficile de ne faire que du light… Les petites commencent à filmer leurs pieds puis ça peut aller très vite », constate Olivia, 22 ans.

Toujours plus – telle semble être la devise implicite. Christine raconte que son agent a suggéré qu’elle se prostitue carrément, en lui faisant miroiter les gains supplémentaires qu’ils en tireraient : « On gagnerait encore plus d’argent si je me prostituais, mais qu’il ne me le demanderait pas parce que ça allait lui coûter cher d’assurer ma sécurité ». Propos glaçants, qui révèlent la logique de certains : pousser jusqu’à la prostitution, tout en se protégeant légalement (il affirme ne pas la “demander”, car cela le rendrait complice…). De fait, ce n’est pas un cas isolé : au Québec, une créatrice nommée Melina Roy rapporte que son manager lui a « proposé quatre fois de se prostituer dans la vraie vie – il prendrait 50% – mais j’ai refusé ».

Une incitation à la prostitution à peine voilée, totalement illégale cette fois. D’autres dérapages s’apparentent à du vol pur et simple : Christine a découvert que son agent vendait sous le manteau des vidéos d’elle – par exemple une vidéo où elle se masturbe, monnayée plus de 1000 € sans qu’elle n’en voie jamais la couleur. « Pour lui, j’étais sa vache à lait. En deux mois, je lui ai envoyé pas loin de 2 000 vidéos ou photos de moi » confie-t-elle, écœurée. Le témoignage d’Alex, un créateur, corrobore ces abus : il rapporte le cas d’une jeune modèle de MYM qui, sous la pression de son manager, aurait été forcée d’avoir des rapports sexuels avec des abonnés.

On frôle alors le proxénétisme au sens plein du terme.

Certains managers dépassent encore les bornes en cherchant à assouvir leurs propres fantasmes aux dépens de leurs clientes. Elisa, 24 ans, se souvient que son agent (âgé de 21 ans) exigeait de vérifier ses tenues et accessoires intimes avant chaque tournage, et la poussait lourdement à réaliser des sex-tapes ou des shows webcam en direct. Le jeune homme s’est même proposé de participer aux vidéos en la regardant se masturber, évoquant aussi l’idée de « plans à trois ou à quatre avec des acteurs pros ». Lorsque la modèle suggère plutôt de filmer avec son compagnon, le manager balaie l’idée : « Trop classique, dépassé, ça n’intéresse personne », rétorque-t-il, avant d’admettre à demi-mot qu’il voulait surtout faire des choses avec elle. Le vernis « professionnel » craque vite pour révéler une tentative de prise d’emprise sexuelle. On le voit, la frontière entre management et abus sexuel est allègrement franchie par certains.

Manipulation psychologique, harcèlement et chantage

Au-delà du contenu produit, les agents exercent souvent une emprise psychologique forte sur les modèles. Les trois premières semaines de collaboration d’Elisa se sont ainsi transformées en véritable harcèlement quotidien de la part de son manager : messages incessants, exigences à toute heure, pressions malgré la vie personnelle chargée de la jeune femme (études, enfant en bas âge, autre emploi). Lorsqu’elle ne répondait pas assez vite, il s’énervait. Puis le ton a glissé vers l’intime et le déplacé : en l’espace de 21 jours, il lui a envoyé la photo de son pénis accompagnée d’un « Tu n’as pas aimé ? » provocateur, ou encore ce message hallucinant où il raconte sortir d’un rapport sexuel avec sa compagne mais avoir « encore envie », et réclame une vidéo d’Elisa pour assouvir ses besoins. La jeune modèle, écœurée, refusera et finira par rompre tout contact.

Ce schéma de manipulation se retrouve chez Christine également. Au début, Thibault (son agent) se montrait charmant et attentionné, multipliant les textos quasi amoureux – « On aurait dit que c’était mon mec, c’était bizarre… Il m’écrivait “Je t’aime beaucoup” », raconte-t-elle. Une technique de love-bombing pour instaurer confiance et proximité. Mais très vite, le vernis s’est effrité : dès que Christine tardait à répondre, son manager entrait en colère. Il a ensuite commencé à la rabaisser constamment, la critiquant sur son physique, son intelligence et sa stabilité mentale. « Il me disait que je n’étais pas belle, pas intelligente, instable psychologiquement » confie-t-elle, encore choquée. Ce jeu de montagnes russes émotionnelles – flatteries puis humiliations – vise à éroder l’estime de soi de la créatrice pour la rendre plus docile et dépendante. Sous emprise, isolée, la jeune femme finit par douter d’elle-même tandis que l’agent renforce son contrôle.

Lorsque la relation professionnelle tourne mal ou que la modèle tente de reprendre son indépendance, certains agents recourent au chantage et aux menaces. Une crainte fréquente chez les victimes est celle du revenge porn : parce qu’elles ont confié des centaines de contenus intimes à leur manager, elles redoutent qu’il ne les diffuse par vengeance en cas de conflit.

Plusieurs femmes ayant témoigné ont d’ailleurs requis l’anonymat par peur de représailles de la part de leur ex-agent. Elisa, avant de bloquer son manager, a préféré lui verser 41 € (une somme symbolique) pour clore le contrat et éviter qu’il ne s’en prenne à elle – elle reste angoissée à l’idée de ce qu’il pourrait faire de ses vidéos privées désormais en sa possession. Dans d’autres cas, c’est sur le plan financier et légal que survient le chantage. Christine a eu la mauvaise surprise de voir son manager changer les mots de passe et les coordonnées bancaires associées à son compte MYM dès qu’il a senti le vent tourner. L’objectif : récupérer pour lui seul les derniers 30 000 € générés sur le compte, sans laisser sa part à la modèle. Heureusement, en alertant rapidement la plateforme, Christine a fait bloquer le virement suspect. Furieux de la voir lui échapper, son agent a alors refusé d’entendre parler d’une rupture : lorsque la créatrice lui a signifié son souhait d’arrêter, il lui a simplement répondu « Non t’inquiète » – comme si le contrat était irrévocable.

La suite a pris la forme d’une guerre juridique initiée par le manager. Fin 2023, Christine a reçu une assignation en justice : Intima Media (la société de Thibault) lui réclame 20 000 € de “remboursement”, plus 65 000 € de dommages et intérêts, pour non-respect supposé de son contrat. Une autre modèle gérée par lui serait également poursuivie de la même façon. « On croit rêver : un escroc qui demande à ce que son escroquerie soit validée par la justice », dénonce Me Tom Michel, l’avocat de Christine. Ce dernier a déposé plainte de son côté pour escroquerie en février 2024, estimant que toute cette affaire pose de graves problèmes de consentement – « Assigner une personne en justice parce qu’elle a refusé de faire des photos intimes d’elle-même est très problématique du point de vue du consentement » souligne-t-il. L’avocat ne se démonte pas face au contrat brandi par l’agent : « Un contrat peut toujours être défait », rappelle-t-il, pointant du doigt le manque de professionnalisme et de connaissance juridique flagrant du plaignant. Et pour cause : « Thibault a reconnu auprès de ma cliente que son contrat avait été rédigé sur ChatGPT ! » ajoute Me Michel. Un contrat bricolé par intelligence artificielle, sans validation légale – cette révélation illustre bien le dilettantisme cynique de certains de ces agents autoproclamés.

Des modèles isolés, en détresse et en burnout

Derrière ces histoires d’horreur, il y a des êtres humains brisés. Bon nombre de modèles piégées par des agents peu scrupuleux en ressortent financièrement et psychologiquement éprouvées. Le cercle vicieux est souvent redoutable. D’abord l’argent facile fait miroiter une issue à la précarité : « Publier des photos érotiques en lingerie est bien plus lucratif que n’importe quel job », confient certaines à propos de MYM. Mais si des contenus fuitent en ligne – ce qui arrive fréquemment – leur réputation dans la vie réelle peut être atteinte, compromettant tout retour à un emploi classique. Elles se retrouvent alors coincées à continuer sur la plateforme pour subsister, même si cela les détruit moralement. La présence d’un agent malintentionné aggrave encore cet isolement. La modèle, souvent, n’ose pas parler de ce qu’elle vit : le sujet est tabou, elle craint le jugement sur son activité de créatrice de contenu pour adultes, et redoute les représailles de l’agent. Loin d’être une épaule bienveillante, ce dernier l’isole de son entourage et accapare toute sa vie numérique.

Beaucoup décrivent un épuisement professionnel (burn-out) à force de devoir sans cesse produire du contenu explicite sous pression, répondre aux sollicitations à longueur de journée (surtout quand on leur impose des chatteurs qui créent artificiellement plus d’interactions), et gérer l’anxiété permanente d’éventuelles fuites ou chantages. Alex, un créateur de MYM, raconte comment il a fini par quitter ce milieu où « chaque jour je devais me demander quelle nouvelle photo ou vidéo faire », au point d’en perdre le plaisir de vivre normalement. « Ce monde, je n’en veux plus : quand je rentre du travail, je préfère sortir mon chien ou jouer à la console plutôt que de me prendre la tête sur du contenu », confie-t-il, soulagé d’être sorti de cet engrenage.

Chez les femmes, le phénomène est similaire, aggravé par le stress émotionnel causé par les abus subis. Certaines sombrent dans la dépression, et on peut légitimement parler de burnout tant les symptômes s’apparentent à ceux des travailleuses du sexe exploitées traditionnellement (fatigue extrême, désensibilisation, pertes de repères, etc.). Olivia, 22 ans, observe que beaucoup de « petites » débutantes se laissent embarquer et « ça va très vite » vers du toujours plus hardcore, une escalade dont il est difficile psychologiquement de revenir en arrière une fois certaines limites franchies.

Un vide juridique propice aux abus

Comment de telles dérives peuvent-elles prospérer en toute impunité ? En grande partie à cause d’un vide juridique et réglementaire. En France, la loi définit le proxénétisme comme le fait d’aider, d’inciter ou de tirer profit de la prostitution d’autrui (article 225-5 du Code pénal). Subtilité : la prostitution, elle, est entendue comme impliquant un contact physique entre le client et la personne prostituée. Dès lors, les agents OnlyFans/MYM se réfugient derrière cette distinction : puisqu’il n’y a pas de rapport sexuel physique mais seulement des contenus virtuels, ils prétendent ne pas tomber sous le coup du proxénétisme.

« Les gens parlent de proxénétisme virtuel, c’est une fausse idée », affirme d’ailleurs Julien, agent MYM : « Sur MYM, ce sont des femmes consentantes et dans la légalité. ». De leur point de vue, ils ne font “qu’aider” des créatrices à gérer leur image en ligne. Et tant pis si, dans les faits, ils profitent de personnes en situation instable, ce qui correspond en tous points à la définition morale du proxénétisme. Cette zone grise légale n’est pas propre à la France : « Où est la frontière avec l’illégalité dans ce nouveau secteur ? Si la créatrice fait ce qu’elle veut faire, ce n’est pas illégal. Si elle engage un manager, ce n’est pas illégal. Mais si on la force à se prostituer pour de vrai […] on tombe dans l’illégal » résume Me Marie-Hélène Giroux, avocate au Québec.

Autrement dit, tout ce qui précède le franchissement de la ligne de la contrainte physique demeure hors du radar de la loi. Payer un étudiant pour chatter à la place d’une modèle, usurper son identité en ligne pour soutirer de l’argent à des fans crédules ? Ce n’est pas encadré spécifiquement. Prendre 70% de commission à une créatrice naïve qui n’ose pas protester ? Pas illégal non plus, si elle a donné son accord initial. En l’absence de textes adaptés, ces managers peu scrupuleux opèrent en roue libre.

En outre, contrairement aux agences de mannequins ou d’artistes, ces agences de créateurs de contenu érotique n’ont pas besoin de licence spécifique. N’importe qui peut se proclamer agent OnlyFans du jour au lendemain, sans compétence ni structure juridique sérieuse. Certains ouvrent bien une société pour la forme (Intima Media, OFM, etc.), mais beaucoup restent dans l’informel. « C’est la nouvelle tendance pour se faire de l’argent sur internet, après la cryptomonnaie. Il y a peut-être trois agences sérieuses au Québec », estime Jey, un créateur de contenu pornographique. Le reste ? « La majorité des agences sont des arnaques » assène-t-il sans détour. Ce diagnostic est tout aussi valable en France, où aucun organisme ne vient contrôler les promesses ou pratiques de ces officines.

Aucune régulation sectorielle n’existe à ce jour pour protéger les créateurs de contenu en ligne des abus de managers tiers. Les plateformes, de leur côté, se retranchent derrière leur statut d’hébergeur neutre, bien contentes de toucher leurs 20% sans avoir à gérer ces litiges externes. Il n’existe pas (encore) de “syndicat des créateurs OnlyFans” ni de dispositif d’aide spécifique. Les victimes de ces agents indélicats se retrouvent donc seules face à leurs bourreaux, avec pour seule arme le droit commun (dépôt de plainte pour escroquerie, harcèlement, etc., au cas par cas).

Premiers recours juridiques et actions collectives

Malgré ce contexte défavorable, les lignes commencent à bouger timidement. Échaudées par les abus qu’elles ont subis, certaines modèles décident de porter l’affaire devant les tribunaux. La plainte pour escroquerie déposée par Christine en 2024 en est un exemple emblématique. Son avocat a bon espoir de faire reconnaître que le contrat et le comportement de l’agent relevaient de la tromperie et de l’exploitation. De même, d’autres jeunes femmes auraient entamé des démarches pour dénoncer leurs ex-managers véreux, bien que la peur des représailles en freine plus d’une. Dans le cas de Christine, l’intervention rapide de MYM pour geler les fonds détournés par l’agent montre qu’il est possible d’obtenir l’appui technique de la plateforme en cas de tentative de vol manifeste. C’est un premier pas, même si MYM ne s’implique pas au-delà.

À l’étranger, des poursuites collectives commencent aussi à mettre en lumière ces dérives. Aux États-Unis, OnlyFans fait face à une action en justice de la part d’utilisateurs qui estiment avoir été trompés par le système des chatteurs : ils pensaient dialoguer en privé avec leur modèle favori, alors qu’en réalité c’était un employé d’agence impersonnel en face. « Si nous avions su, nous n’aurions pas payé », affirment-ils, accusant OnlyFans de fermer les yeux sur ces tromperies car la plateforme en profite financièrement. De même, en 2021, une plainte contre la célèbre agence américaine Unruly Agency a révélé des faits d’escroquerie : des fans s’étaient fait soutirer des informations personnelles par de faux comptes gérés par l’agence. Deux ex-employés d’Unruly ont même témoigné avoir pour consigne de « mentir, duper et tromper intentionnellement les fans » en se faisant passer pour les modèles – assimilant ces pratiques à de la fraude pure et simple.

Le New York Times a qualifié ce phénomène de “e-pimping” (proxénétisme en ligne). Certaines des plus grosses agences d’OnlyFans ont aussi été attaquées par leurs propres créatrices : ainsi, plusieurs modèles célèbres (Sarah Stage, Jessica Quezada…) ont poursuivi Unruly Agency en dénonçant des pressions pour poser nus, des publications de contenus sans consentement ou des clauses contractuelles abusives les liant excessivement.

Autant d’initiatives judiciaires qui signalent que l’impunité pourrait toucher à sa fin pour ces agents véreux, à mesure que les victimes s’organisent et osent témoigner.

Mises en garde et conseils d’experts

Face à l’ampleur de ces dérives, les avertissements se multiplient pour mettre en garde les aspirants créateurs de contenu. « Les girls, si vous pensez que les agences sont là pour vous… no way », prévient ainsi Shanny Côté-McDuff, 22 ans, dans une vidéo TikTok visionnée par des milliers de jeunes femmestvanouvelles.ca. Elle y raconte comment une agence lui a extorqué des milliers de dollars avant qu’elle ne reprenne le contrôle de son compte et gagne finalement bien mieux sa vie toute seule. Son message est sans équivoque : beaucoup d’agences ne cherchent qu’à profiter des modèles, pas à les aider. De son côté, la criminologue Maria Mourani alerte sur le fait que « OnlyFans, c’est une porte d’entrée vers la prostitution » pour de nombreuses jeunes : hier elles débutaient comme danseuses ou masseuses avant de finir escortes, aujourd’hui la trajectoire passe par les plateformes en ligne. Une évolution insidieuse qui peut piéger celles qui n’y sont pas préparées. Se réapproprier son corps et son image en vendant du contenu érotique peut sembler émancipateur, mais cela peut vite devenir l’inverse lorsqu’un intermédiaire sans scrupule s’en mêle.

Les experts recommandent la plus grande prudence vis-à-vis des offres de management sur OnlyFans/MYM. « Aucun de ces mecs n’est légitime pour vouloir nous “aider” », tranche Louve, 27 ans, créatrice qui a carrément affiché « no agency » dans sa bio Instagram. « Ils ne sont pas confrontés aux stigmas à notre place. Pour eux, le sexe est un dû. » Son conseil : fuir ces soi-disant agents qui, bien souvent, n’apportent rien d’autre que des ennuis. Si une créatrice souhaite malgré tout s’associer, il est impératif de choisir une agence sérieuse et transparente : vérifier son existence légale, parler à d’autres modèles de leur expérience, lire attentivement chaque clause du contrat et exiger des explications claires (et ne pas signer sous la pression). Toute promesse trop belle pour être vraie (revenus astronomiques garantis, réseaux multipliés sans effort, etc.) doit mettre la puce à l’oreille. « On n’achète pas 50 000 followers du jour au lendemain, sauf à tricher ; c’est louche », rappelle une créatrice expérimentée. Par ailleurs, conserver la maîtrise de ses comptes et de son contenu est crucial : ne jamais donner ses mots de passe sans solide garantie, et envisager de garder un accès coadministrateur pour surveiller ce qui est fait en son nom. Enfin, en cas de litige, ne pas hésiter à faire appel à un avocat spécialisé : même si la loi est en retard, des axes juridiques existent (plainte pour vol, escroquerie, abus de confiance, harcèlement…). « Les contrats abusifs n’ont pas de valeur », souligne Me Michel, juriste, rappelant qu’un consentement arraché sous manipulation ou méconnaissance peut être contesté.

En l’absence d’une régulation formelle du secteur, c’est donc l’information et la solidarité qui servent de meilleure protection. Des créatrices établies, comme l’influenceuse Jade Lavoie au Québec, ont monté leurs propres agences plus éthiques – Jade a fondé une agence 100% féminine qui affiche « Chez nous, on respecte les femmes », signe que même de l’intérieur, on reconnaît la toxicité des managers masculinistes. D’autres partagent publiquement leurs mauvaises expériences pour éduquer les nouvelles venues et faire tomber les prédateurs. Il faudra sans doute du temps pour que la loi rattrape ces nouvelles formes d’exploitation en ligne. D’ici là, la meilleure arme reste la vigilance : ne pas céder aux chants des sirènes de l’argent facile sans voir le piège, et se rappeler qu’entre les mains d’un agent véreux, le rêve OnlyFans peut vite tourner au cauchemar. Mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e) – un adage qui, à l’ère des plateformes porno-lucratives, n’a jamais sonné aussi juste.


Sources:

Cette enquête s’appuie sur de nombreux témoignages de modèles publiés dans la presse, ainsi que sur les analyses d’avocats, journalistes et experts en cybercriminologie. Les références citées illustrent les cas et faits évoqués. Toutes les personnes mentionnées le sont sous pseudonyme le cas échéant, et les situations décrites reflètent les dérives documentées jusqu’en 2024-2025.

https://www.streetpress.com/sujet/1715692714-jeunes-femmes-arnaque-onlyfans-mym-porno-erotique-plainte-escroquerie

https://madeinperpignan.com/reseau-social-mym-createur-de-contenu-erotique-manager-temoignages-perpignan

https://www.tvanouvelles.ca/2024/10/08/des-modeles-disent-avoir-ete-arnaquees-par-des-agences-de-marketing-qui-leur-promettent-de-devenir-riches-sur-onlyfans

https://www.bfmtv.com/tech/actualites/reseaux-sociaux/onlyfans-poursuivi-par-deux-hommes-qui-croyaient-parler-aux-creatrices-auxquelles-ils-etaient-abonnes_AN-202504020289.html

https://www.vice.com/en/article/onlyfans-management-agency-chatters/

https://www.taulersmith.com/rolling-stone-article-unruly-agency-exploitation/

🚀 Success stories : 5 créatrices qui ont transformé leur vie grâce à OnlyFans et MYM

On va pas se mentir : parfois, quand tu crées du contenu sur OnlyFans ou MYM, t’as des doutes. T’es peut-être en train de te demander si c’est vraiment possible de vivre confortablement de ça, si tu peux aller loin, ou si tu devrais juste prendre ça comme un petit hobby.

Bonne nouvelle : oui, c’est possible. Et aujourd’hui, je t’ai préparé 5 vraies success stories de créatrices comme toi, qui se sont lancées, ont cartonné, et ont littéralement transformé leur vie grâce à ces plateformes.

Prépare-toi une tasse de thé, de café, ou ce que tu veux, et viens te booster le moral en lisant leurs parcours inspirants.


🔥 1. Emma, de prof des écoles à entrepreneure du spicy

Emma était institutrice dans une petite ville du sud de la France, un métier sympa, mais mal payé, et franchement usant. Elle s’est lancée sur MYM sans trop y croire au début, juste pour arrondir ses fins de mois discrètement.

Résultat ? Au bout de quelques mois, elle gagne quatre fois son salaire d’instit, quitte son job sans regrets, et lance même une formation pour aider d’autres femmes à démarrer sur MYM. Aujourd’hui, elle gère son activité comme une vraie entreprise, et surtout, elle adore ce qu’elle fait.

✨ Sa leçon : « T’as le droit de changer de voie, même si ça surprend tout le monde. »


🎨 2. Chloé, la photographe devenue star d’OnlyFans

Chloé, c’était la photographe artistique qui en avait marre de galérer pour se faire connaître. Un jour, elle se dit qu’elle pourrait peut-être tester ses talents devant l’objectif plutôt que derrière.

Sur OnlyFans, elle mélange son sens artistique à une sensualité subtile. Très vite, son compte explose, et en un an, elle réalise qu’elle peut vivre confortablement en faisant ce qu’elle aime : créer, expérimenter, et jouer avec son image.

Aujourd’hui, Chloé voyage partout dans le monde pour shooter ses contenus et a même lancé une galerie photo virtuelle avec ses clichés.

✨ Sa leçon : « La créativité paye, surtout quand t’es authentique. »


🌍 3. Laura et Tom, le couple qui cartonne ensemble

Laura bossait dans un salon de beauté, Tom dans un garage automobile. Ils étaient jeunes, amoureux, mais franchement frustrés par leur quotidien. Un jour, pour rire, ils lancent un compte OnlyFans à deux.

Surprise : leur complicité fait un carton. Leur contenu “couple” devient viral, et au bout d’un an, ils lâchent tous les deux leur job pour gérer leur business en ligne à temps plein.

Ils vivent aujourd’hui dans leur maison de rêve, avec une liberté qu’ils pensaient impossible avant.

✨ Leur leçon : « L’amour et la complicité, c’est le meilleur business plan. »


📈 4. Sophia, étudiante en médecine devenue autonome financièrement

Sophia, c’est la meuf ultra-brillante qui galérait à payer ses études de médecine à Lyon. Elle décide de tenter MYM pour financer son cursus, avec une règle claire : aucun compromis sur son identité ou son anonymat.

En quelques mois, elle gagne assez pour arrêter de bosser à côté. Deux ans après, elle finance entièrement ses études, ses voyages, et même un appartement rien qu’à elle. Et le tout, sans jamais sacrifier ses études ni son éthique personnelle.

✨ Sa leçon : « Tu peux être ambitieuse sur MYM sans renoncer à tes principes. »


🚗 5. Léa, la maman solo qui a repris son indépendance grâce à OnlyFans

Léa, mère célibataire d’un petit garçon de 3 ans, jonglait entre des jobs alimentaires pas super épanouissants et les frais de garde qui la plombaient. Sur OnlyFans, elle trouve une activité qui lui permet d’être autonome financièrement, de bosser chez elle, et surtout, de s’occuper de son fils à plein temps.

Aujourd’hui, Léa gagne confortablement sa vie en produisant un contenu à son image, simple, spontané, et authentique. Elle a même lancé un podcast où elle partage son expérience pour aider d’autres femmes dans la même situation.

✨ Sa leçon : « Être maman solo ne t’empêche pas de réussir – au contraire. »


💪 Ce que ces histoires t’apprennent vraiment

Si je te partage ces histoires, c’est pas juste pour te vendre du rêve. C’est pour te rappeler que derrière chaque compte OnlyFans ou MYM, il y a de vraies femmes, avec des histoires uniques, des ambitions différentes, mais toujours une même volonté : vivre mieux, vivre libre, vivre selon leurs règles.

Oui, ça demande du boulot, de l’organisation, du courage, et parfois un peu de chance. Mais c’est possible. La clé, c’est d’être toi-même, de définir clairement ce que tu veux (et ne veux pas), et de te lancer sérieusement dans cette aventure.

Tu pourrais bien être la prochaine success story dont on parlera ici. T’es prête ?

📸 Tendances Pinterest 2025 : 10 idées esthétiques pour pimenter ton contenu OnlyFans & MYM

Bon, soyons claires : faire du contenu sexy, c’est pas juste poser en lingerie devant une lumière pourrie. Non. C’est un art. Une ambiance. Une vibe. Et Pinterest, c’est un peu notre caverne d’inspo magique quand on a le cerveau vide et qu’on veut sortir du sempiternel “photo sur le lit avec les fesses en l’air”.

Du coup, j’ai fouillé pour toi les tendances visuelles 2025 qu’on voit monter partout : Pinterest, Insta, TikTok… et je t’ai sélectionné 10 esthétiques stylées que tu peux adapter direct à ton contenu sur OnlyFans ou MYM.

Et non, t’as pas besoin d’un studio photo pro. Un bon décor, un peu d’ingéniosité, et ta personnalité suffisent largement à transformer un cliché en bombe visuelle.


1. 🕯 Le style “Old Money” revisité version spicy

Tu vois les looks à la Sofia Richie ? Les décors ambiance villa toscane, draps en lin blanc, miroir doré, coiffure ultra soignée, petit tailleur ou robe de soie vintage ?

✨ C’est l’élégance bourgeoise mais sexy. Tu prends les codes riches-classiques et tu les twists avec du regard caméra, des jeux de jambes, des décolletés profonds ou une culotte de satin apparente.

Bonus : tu peux jouer le rôle de la “wife secrète”, posée avec un verre de vin sur une terrasse, ou en train de lire dans un bain moussant. Luxe, calme et volupté.


2. 🌲 “Cottagecore coquin” (oui ça existe)

Le style cottagecore, c’est cette ambiance champêtre, nature, robes longues, fleurs séchées, lumière dorée… Un peu comme une meuf qui vit seule dans une forêt enchantée et fait des tartes aux pommes topless.

Tu peux shooter dans un champ, dans ton jardin, ou même recréer l’ambiance en intérieur avec quelques accessoires : nappe vichy, tasses rétro, bouquets champêtres, lumière naturelle.

Pose avec un bouquin, une robe ouverte, les cheveux en vrac, un peu sauvage… et hop, t’as une série Pinterest-friendly ultra charmante.


3. 🩶 Gris minimaliste et poses arty

On part sur une vibe studio photo moderne, très clean et épurée. Mur gris ou blanc, fond neutre, vêtements monochromes (gris, noir, beige), lumière naturelle ou lampe unique.

Ici, tout est dans la pose et le regard. Assise par terre, dos nu face au mur, main dans les cheveux, profil sensuel, peu d’accessoires.

Tu fais respirer l’image. C’est soft, classe, ultra pro. Et ça fait très « shoot éditorial de magazine », même si t’as juste utilisé ton salon et ton iPhone.


4. 🎮 Cosplay sexy, mais “aesthetic”

Les déguisements, c’est pas juste pour Halloween ou les fans hardcore d’anime. Tu peux reprendre l’idée du cosplay mais en version douce et sexy.

Par exemple :

  • Une Lara Croft minimaliste (short, tresse, pose badass)
  • Une étudiante vintage façon Gossip Girl 2007
  • Un petit clin d’œil à Harley Quinn, version pastel

Pinterest raffole de ces ambiances visuelles où le fantasme rencontre l’esthétique. Tu peux te créer une vraie identité récurrente avec ça.


5. 🧼 Ambiance salle de bain soft érotique

Oublie le cliché “selfie miroir avec flash crado”. On parle ici d’une salle de bain transformée en temple sensuel.

Bain moussant, rideau transparent, lumière tamisée (ou bougies), mousse sur les épaules, miroir embué avec un doigt qui écrit “kiss me” dessus…

Tu peux même jouer sur le flou : une silhouette à travers le rideau de douche, des gouttes sur la peau, ton reflet partiel dans un miroir… C’est intime, poétique, et super engageant.


6. 💡 Light & shadow play : l’art de la lumière

Une simple source de lumière directionnelle peut transformer un contenu basique en œuvre d’art.

Lumière naturelle à travers un volet, lampe de chevet projetée sur ton dos, halo de lumière circulaire sur ton visage… Tu joues avec l’ombre pour suggérer plus que tu ne montres.

Ça donne un rendu cinématographique, très sophistiqué, et t’as pas besoin de montrer grand-chose pour être ultra captivante.


7. 🛼 Retour des 90s (et début 2000)

Le revival Y2K continue : string qui dépasse du jean taille basse, débardeur Baby Spice, gloss miroir, petites couettes, filtres vintage.

Fais une séance “locker room” avec casquette vissée sur la tête, chewing-gum, roller… ou même dans ta chambre avec un vieux Nokia en main, façon “meuf en pleine sextape 2003”.

C’est fun, second degré, sexy-désinvolte. Et Pinterest en raffole.


8. 🧸 Kawaii sexy (mais pas cliché)

Un lit en peluche, une lumière rose pastel, des chaussettes hautes, un sweat trop grand, des petites pinces à cheveux en forme de cœur…

L’idée ici, c’est pas de faire la gamine, hein. C’est d’adopter une esthétique douce, naïve, mais assumée.

Pose avec un regard caméra qui dit “je suis adorable, mais je vais te faire craquer”. Mélange de sucre et de feu. Ça marche très bien pour un contenu en mode teasing ou selfie du jour.


9. 🖤 Ambiance chambre noire et néons

T’as vu ces shoots ultra stylés avec des lumières LED rouges, bleues, violettes ? C’est pas si compliqué à faire, et le rendu est fou.

Tu peux acheter une simple lampe néon ou ruban LED, tamiser ta pièce, et jouer avec le cadrage : reflets dans un miroir, contre-jour coloré, pose dramatique sur un lit défait…

C’est très “club privé + film noir”, et ça explose visuellement sur Pinterest.


10. ✨ “Day in the life” version glam

Parfois, le plus sexy, c’est juste de te montrer dans ta vie de tous les jours… mais en la stylisant.

Ta routine make-up avec une serviette dans les cheveux, ton café du matin en culotte, toi qui fais ton lit à moitié nue, ou qui mets de la crème sur tes jambes sur le canapé…

Tu ajoutes une petite touche mode (bijoux, talons, body en dentelle) et un cadrage propre, et hop : tu montres ton quotidien sous un angle esthétique, féminin, réaliste et séduisant.


🌟 En résumé ?

Créer du contenu qui attire l’œil et qui donne envie, ça passe aussi par le style visuel que tu proposes. Et pas besoin d’être photographe pro ou mannequin d’agence.

Tu peux adapter toutes ces vibes à ta personnalité, ton espace, ton matos, et surtout à ta propre vision de la sensualité.

Pinterest et les réseaux adorent l’authenticité visuelle, la cohérence esthétique et les univers affirmés. Alors fais-toi kiffer, teste, mélange les styles, et crée ta propre signature visuelle.

Et si t’es en panne d’idées ? Reviens lire cette liste, elle t’attendra avec un thé (ou une vodka, on juge pas).

🌟 Success stories : 5 créatrices qui ont changé leur vie grâce à OnlyFans et MYM

OnlyFans et MYM, ça peut être bien plus qu’un simple revenu complémentaire. Pour certaines femmes, ces plateformes sont devenues de véritables tremplins, des moyens de reprendre leur vie en main, d’accomplir des rêves qu’elles pensaient impossibles. Et parce que rien n’inspire mieux que de vraies histoires de réussite, aujourd’hui, je te présente 5 success stories de créatrices qui ont littéralement changé leur destin grâce à leur compte.

💸 1. Lola : De mère célibataire à entrepreneure indépendante

Quand Lola a lancé son compte MYM, elle était mère célibataire de deux enfants, coincée dans un boulot alimentaire qu’elle détestait. Aujourd’hui, elle génère plus de 10 000 euros par mois, gère sa propre marque de lingerie et finance elle-même ses projets immobiliers.

Son secret ? De la régularité, une vraie proximité avec ses abonnés, et surtout : elle a fait de sa maternité et de sa vie perso une vraie force, montrant qu’on peut être maman et sexy, ambitieuse et indépendante.

🌎 2. Chloé & son tour du monde financé grâce à OnlyFans

Chloé rêvait depuis toujours de voyager, mais avec un salaire d’étudiante et des jobs précaires, elle n’arrivait jamais à économiser suffisamment. En créant son compte OnlyFans, elle a rapidement compris que son charme naturel et son authenticité plaisaient énormément.

Résultat ? En à peine 6 mois, elle a pu économiser assez pour financer entièrement son premier grand voyage, puis un second, et aujourd’hui, elle voyage partout dans le monde tout en créant du contenu lifestyle et sexy. Sa communauté la suit pour son énergie, ses aventures, et bien sûr, son sourire communicatif.

💪 3. Eva, l’influenceuse body positive qui cartonne sur MYM

Eva ne rentrait pas dans les standards classiques de beauté, mais elle a décidé de s’en foutre royalement et de s’assumer à 100 %. En créant son compte MYM, elle a misé à fond sur le body positivisme, montrant ses formes, ses imperfections, ses complexes qu’elle a appris à aimer.

Et bingo : aujourd’hui, elle gagne sa vie grâce à une communauté hyper engagée qui adore son authenticité et son message de confiance en soi. Elle est même devenue ambassadrice de plusieurs marques de lingerie inclusive.

🚀 4. Mélissa : du chômage au top 1 % OnlyFans

Mélissa a perdu son job pendant la crise Covid, et elle s’est retrouvée sans revenu du jour au lendemain. Plutôt que de désespérer, elle s’est lancée sur OnlyFans un peu par hasard, avec juste son téléphone et beaucoup de détermination.

En seulement un an, elle est arrivée au fameux « Top 1 % », générant des revenus à 5 chiffres chaque mois. Mélissa est la preuve qu’on n’a pas besoin de matériel pro ou d’une plastique parfaite pour réussir : juste de la créativité, de la persévérance, et un bon sens du marketing.

🎓 5. Laura finance ses études de médecine grâce à MYM

Laura rêvait de devenir médecin, mais les frais étaient exorbitants. En créant un compte MYM discret, où elle jouait la carte du mystère et de l’anonymat (sans jamais montrer son visage), elle a réussi à générer un revenu suffisant pour payer entièrement ses frais de scolarité et même son logement étudiant.

Aujourd’hui, Laura continue ses études sans stress financier, tout en gardant une activité très bien cadrée et respectueuse de ses propres limites.

💭 La morale de l’histoire ?

Ce que ces 5 créatrices montrent clairement, c’est qu’OnlyFans et MYM peuvent être bien plus qu’une simple plateforme de contenu sexy : c’est une véritable opportunité de reprendre sa vie en main, d’atteindre ses objectifs et de briser des barrières sociales et financières.

Peu importe tes raisons, tes ambitions ou ton style, n’oublie jamais que le succès vient avant tout de ta propre conviction. Ces femmes n’ont pas juste gagné de l’argent : elles ont gagné en liberté, en confiance et en pouvoir sur leur destin.

Alors, pourquoi pas toi ? 🚀

💬 Tribune : OnlyFans et MYM, empowerment féminin ou exploitation ? Parlons-en sans tabou

OnlyFans et MYM, c’est un peu LE sujet brûlant qui met tout le monde d’accord… pour être en désaccord. D’un côté, t’as ceux qui crient à l’exploitation, à la marchandisation du corps féminin. De l’autre, celles qui revendiquent la liberté, l’empowerment, la reprise en main de leur corps et de leurs finances. Mais où se situe vraiment la vérité dans tout ça ? Spoiler : comme souvent, elle se trouve quelque part au milieu.


Je vais pas te mentir, quand j’ai commencé à écrire sur OnlyFans et MYM, j’avais plein de questions. Est-ce que c’est vraiment empowering ? Est-ce que c’est dangereux ? Est-ce que c’est juste une tendance temporaire ou quelque chose de profond dans notre manière de vivre notre féminité et notre sexualité aujourd’hui ?

Après avoir discuté avec pas mal de créatrices, après avoir écouté des témoignages, lu des articles, et vécu l’expérience moi-même, voici ce que j’en pense sincèrement.

💪 Empowerment : reprendre le contrôle

Le premier argument qu’on entend souvent côté empowerment, c’est la liberté. Liberté de choisir ce qu’on montre, comment on le montre, à qui on le montre, et combien ça coûte. Franchement, ça, c’est pas un petit truc.

Quand t’as passé ta vie à te faire dicter comment tu dois t’habiller, comment tu dois parler, comment tu dois plaire, reprendre en main tout ça, c’est puissant. Beaucoup de créatrices disent que OnlyFans ou MYM leur a permis de s’assumer, de se sentir belles, désirables, fortes. C’est pas rien.

Puis y’a l’aspect financier. On ne va pas se cacher derrière des discours hypocrites : gagner sa vie grâce à son image et son corps, c’est aussi une forme d’indépendance hyper puissante. Certaines femmes financent leurs études, leurs projets, ou deviennent totalement indépendantes financièrement grâce à leur contenu. C’est une forme de liberté qu’on ne peut pas négliger.

Mais bien sûr, tout n’est pas rose, et ça serait mentir que de le prétendre.

⚠️ Exploitation : les zones grises qu’on n’aime pas trop regarder

Ce que disent les critiques, c’est que même si on choisit ce qu’on montre, est-ce qu’on choisit vraiment pourquoi on le fait ? Est-ce que c’est toujours aussi libre et assumé qu’on veut le croire ? Parfois oui, parfois non.

Certaines créatrices parlent de la pression constante à produire, à être toujours sexy, toujours dispo, toujours souriante. Cette pression peut être épuisante à la longue. Quand on se retrouve à devoir répondre à des demandes toujours plus exigeantes pour maintenir ses revenus, ou quand on se sent obligée d’aller toujours plus loin pour fidéliser ses abonnés, là, on peut parler de zones grises où le consentement devient flou.

Et puis, soyons honnêtes : il y a aussi une question de jugement social. Même si tu assumes ton activité, tu peux vite te retrouver isolée, critiquée, voire rejetée par tes proches. Ça, c’est une réalité qu’on ne peut pas nier et qui pèse lourd dans la balance.

🤔 Alors, où est la vérité ?

Si tu veux mon avis, la vérité, c’est qu’il n’y a pas UNE vérité unique.

La création de contenu sur OnlyFans ou MYM peut être une vraie opportunité pour beaucoup de femmes. Elle peut représenter une forme de liberté, une façon de reprendre le contrôle sur sa sexualité, sur son corps, et sur son argent. Et ça, je ne l’enlèverai jamais à celles qui le ressentent comme ça.

Mais je crois aussi qu’on doit rester lucides sur les risques, les limites et les pressions réelles que ça implique. Ce n’est pas toujours une aventure parfaite, loin de là. C’est un choix qui mérite d’être mûrement réfléchi, qui mérite d’être pris en toute conscience.

Ce qui est essentiel, c’est que ce choix reste réellement personnel, que les créatrices soient soutenues, protégées, informées. Ce qui est indispensable, c’est qu’elles puissent exercer leur activité en toute sécurité, physique comme psychologique.

✨ La clé, c’est toi : ton choix, tes règles

En fait, ce débat empowerment vs exploitation, il se joue à un niveau très personnel. C’est toi qui choisis comment tu vis cette expérience. C’est toi qui fixes tes limites, c’est toi qui décides jusqu’où tu veux aller, pourquoi tu le fais, et ce que ça signifie pour toi.

Tu peux être une femme forte et indépendante sur OnlyFans ou MYM, et en même temps ressentir des doutes, des limites ou des moments difficiles. Les deux ne sont pas contradictoires.

Ce qu’on devrait retenir de ce débat, c’est qu’il faut arrêter de juger, et plutôt commencer à écouter. À écouter celles qui vivent l’expérience, celles qui en tirent quelque chose de positif, celles qui ont besoin d’aide, celles qui ont simplement envie d’en parler ouvertement sans se faire coller une étiquette.

💬 En conclusion ?

OnlyFans et MYM ne sont ni totalement bons ni totalement mauvais. Ce sont des outils puissants qui peuvent être incroyables comme dangereux, selon comment on les utilise. Ce sont des plateformes où l’empowerment et l’exploitation coexistent souvent à des degrés différents, selon chaque créatrice, chaque histoire, chaque parcours.

La seule chose dont je suis absolument sûre, c’est que chaque femme mérite qu’on la respecte dans son choix. Peu importe si tu vois ça comme un acte révolutionnaire ou comme une simple activité rémunératrice : c’est ton choix, ta liberté, ton corps.

Et à partir de là, personne ne devrait avoir le droit de te juger, te dicter ta conduite, ou décider à ta place ce qui est bon ou mauvais pour toi.

La vraie question, finalement, n’est pas de savoir si OnlyFans et MYM sont bons ou mauvais, mais de s’assurer que toutes celles qui s’y aventurent le font en toute liberté, en toute sécurité, et avec tout le soutien dont elles ont besoin.

C’est à cette condition seulement qu’on pourra vraiment parler d’empowerment féminin.

TDS : Comment survivre au Shadowban

Allez, accrochez-vous les filles ! On part en voyage dans le monde mouvementé du marketing web, où les grands pontes de la tech n’ont pas peur de secouer les choses.

En octobre 2020, Facebook a mis à jour leurs conditions d’utilisation et leurs règles de la communauté. Quelques mois plus tard, Instagram (qui appartient à Facebook, surprise, surprise) a fait de même avec un nouveau règlement. Ces plateformes adorent changer les règles du jeu régulièrement, mais cette fois, leur coup d’éclat a particulièrement fait grincer des dents chez les travailleuses du sexe. Même si la sollicitation et l’escorting sont interdits depuis belle lurette sur ces plateformes, les dernières mises à jour étaient plus longues et plus embrouillées que les règles du Monopoly. Des expressions floues comme « interdiction des rencontres sexuelles » et des « éléments suggestifs » ont fait craindre à beaucoup que ces nouvelles conditions d’utilisation les mettent sur la sellette et provoquent une série de bannissements en douce. Et devinez quoi? Selon les témoignages de travailleuses du sexe et de chercheurs, c’est exactement ce qui se passe.

Mais alors, comment en sommes-nous arrivées là ? En 2018, les États-Unis ont adopté une loi anti-traite des êtres humains appelée FOSTA/SESTA (Ouais, ils adorent les acronymes là-bas !). Il s’agit d’un package regroupant le projet de loi SESTA du Sénat américain (Stop Enabling Sex Traffickers Act) et le projet de loi FOSTA de la Chambre des représentants (Fight Online Sex Trafficking Act). Sous couvert de lutter contre la traite des êtres humains, elle a modifié les petites lignes d’une loi importante appelée S230. Depuis les années 90, la S230 protège les plateformes et services Internet en les dédouanant de toute responsabilité concernant le contenu généré par les utilisateurs. Eh bien, la FOSTA/SESTA a changé la donne en « élargissant considérablement la responsabilité civile et pénale des sites web avec du contenu généré par les utilisateurs », y compris Twitter, Instagram et autres plateformes dont dépendent les travailleuses du sexe pour leur business.

Depuis l’adoption de cette loi, les géants de la tech ont discrètement renforcé leurs pratiques de modération de contenu et cherché des moyens de limiter le contenu généré par les utilisateurs qui pourrait les rendre responsables. (En 2019, par exemple, Facebook a déposé un brevet qui fait allusion au développement d’une technologie de bannissement en douce.) Mais certaines personnes, comme Hoss* – un ingénieur logiciel, producteur de films pour adultes et défenseur de la vie privée – pensent que la FOSTA/SESTA n’est que la cerise sur le gâteau d’un problème enraciné dans les décideurs et les parties prenantes. « Cela a beaucoup à voir avec les annonceurs », dit-il. « De nombreuses applications et sites web sont financés par la publicité. Mais les marques ne s’associeront qu’avec des entreprises dont elles sont prêtes à assumer l’image ;

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Alors, tenez-vous bien les filles, parce que les travailleuses du sexe ont de plus en plus besoin des médias sociaux pour gagner leur vie, construire une communauté et accéder à des mesures de réduction des risques. Et même si la FOSTA/SESTA ne s’applique qu’aux États-Unis, elle a des répercussions sur le monde entier ; après tout, les plateformes de médias sociaux ne peuvent pas toujours faire respecter les règles communautaires spécifiques à chaque région. De plus, de nombreuses entreprises hébergent leur contenu aux États-Unis.

Si vous êtes une travailleuse du sexe, vous avez peut-être déjà été victime d’un shadowban – ou vous craignez que cela ne vous arrive. Cependant, il y a des moyens d’essayer de l’éviter ou de le surmonter. Chez tescopines, nous voulons aider notre communauté à naviguer en toute sécurité et efficacité dans la jungle du shadowban . Alors, on ne peut pas vous garantir que ces techniques sont infaillibles, mais on peut vous dire qu’il y a des moyens de contre-attaquer. Lisez la suite pour savoir comment.

D’abord, c’est quoi un bannissement en douce, ou « shadowban » ?

Un shadowban, c’est quand les algorithmes ou les modérateurs de contenu humains rendent invisible le contenu que vous postez à votre communauté directe et étendue. La partie « shadow » intervient car, la plupart du temps, on ne vous informe pas que vous avez été bannie en douce, ni même que vous avez été expulsée de la plateforme. Les plateformes de médias sociaux sont motivées à vous garder en ligne car votre présence les aide à générer des revenus publicitaires. Cela signifie qu’ils garderont votre compte actif, mais si ils jugent votre contenu inapproprié, à haut risque ou de faible valeur, votre compte n’apparaîtra pas dans les recherches générales. Vos publications seront également déclassées dans les fils d’actualité de vos propres abonnés, et les images que vous postez n’apparaîtront plus dans les hashtags que vous avez utilisés.

Comment peut-on être shadowban ?

« Le fait que les plateformes de médias sociaux grand public soient inhospitalières envers les travailleuses du sexe n’est pas une nouveauté, même si beaucoup des règles de la communauté sont devenues plus claires sur ce qui est autorisé et sont plus strictement appliquées récemment », explique Danielle Blunt, une dominatrice professionnelle basée à New York et cofondatrice de Hacking//Hustling. (Hacking//Hustling est un collectif de travailleuses du sexe, de survivantes et de complices qui cherchent à interrompre la surveillance et la violence étatiques facilitées par la technologie.)

En gros, votre contenu enfreint les règles quand il propose ou demande des services sexuels et incorpore des éléments suggestifs. (Consultez un résumé des règles communautaires de Facebook et Instagram) Cependant, Hoss pense que le shadowban est plus complexe qu’une réaction directe à votre contenu. Selon lui,shadowban les travailleuses du sexe une par une ne fonctionnerait jamais car cela prendrait trop de temps. Il est plus efficace de bannir les gens en groupe. « Si vous faites partie de la communauté du travail du sexe, vous remarquerez peut-être que lorsque quelqu’un est shadowban , on a l’impression que tout le monde est shadowban », dit-il. « C’est parce que le shadowban n’intervient pas immédiatement lorsque vous postez quelque chose qui déclenche l’algorithme de modération de contenu. La technique consiste à attendre quelques semaines pour vous rendre plus difficile la tâche de savoir quel contenu vous a valu d’être banni, et pour trouver d’autres personnes à bannir en douce. »

Selon Hoss, cette technique de bannissement en douce est rendue possible par deux choses : les cookies datr et le suivi entre différents appareils. En général, les cookies sont des paquets d’informations qui stockent des traces de ce que vous faites en ligne. Les cookies datr sont un type unique à Facebook ; ils existent pour détecter les appareils et les navigateurs web utilisés pour se connecter à Facebook (ou Instagram) indépendamment de l’utilisateur. En termes plus simples : si vous allez sur Facebook, un cookie datr sera placé sur l’appareil et/ou le navigateur que vous avez utilisé. Ensuite, ce cookie stockera des traces de ce que vous faites sur cet appareil ou navigateur pendant deux ans, que vous soyez connecté à Facebook ou non. Selon Hoss, si un ami utilise votre navigateur ou appareil pour aller sur Facebook, ce cookie vous liera. « Ce cookie vous suit chaque fois que vous utilisez un site web qui a un bouton « J’AIME » de Facebook, un bouton « Partager sur Instagram », ou un pixel de suivi Facebook », dit Hoss. « Donc, si plusieurs utilisateurs ou comptes utilisent le même appareil ou navigateur, ils peuvent tous être regroupés. »

Pendant ce temps, le suivi entre différents appareils permet aux cookies de données de stocker des traces d’un même utilisateur sur différents appareils. « Si vous allez sur un autre ordinateur, ce cookie vous suit et vous lie. Si vous utilisez votre téléphone sur le même réseau WiFi que quelqu’un d’autre, ce cookie liera tous ces téléphones ensemble », explique Hoss. « Plus les travailleuses du sexe sont proches les unes des autres, plus ces liens sont forts. Et c’est pour ça que vous avez le shadowban communautaire. »

L’impact du shadowban sur les TDS

En 2020, Hacking//Hustling a publié un rapport examinant les effets du shadowban sur les TDS ; leur recherche comprenait des entretiens avec 262 travailleuses du sexe à propos de leur activité et de leur communauté en ligne avant et après 2020. Hacking//Hustling a constaté que les travailleuses du sexe et leurs alliés « ont remarqué des changements significatifs dans les tactiques de modération du contenu aidant à la perturbation du travail de mouvement, du flux de capital et à la restriction de la parole » depuis l’adoption de la FOSTA/SESTA. Plus précisément, 80,61 % des travailleuses du sexe interrogées rencontrent désormais « des difficultés accrues pour faire de la publicité pour leurs services ». Le rapport a également révélé que les femmes de couleur et les personnes queer subissent plus fréquemment des sanctions et des contrôles sur les plateformes que leurs homologues blancs et cishétéros sur Instagram.

Danika Maia est une cam girl basée à Copenhague qui crée principalement du contenu pour son OnlyFans. Maia a passé des années à construire son Instagram, et pendant longtemps, elle pouvait poster du contenu nu et faire la publicité de ses services sans problème. A l’automne 2020, quelque chose a changé. « En novembre, mon compte a été supprimé sans préavis », dit-elle. « J’étais en plein milieu d’une tournée promotionnelle, donc beaucoup de gens affluaient sur mon compte et je faisais beaucoup de publicité dans mes stories. Cela aurait pu arriver parce que j’ajoutais des liens vers mon OnlyFans et que j’incitais les gens à balayer vers le haut pour accéder à du contenu non censuré. »

Finalement, Maia a récupéré son compte. Depuis, elle a modifié sa stratégie pour respecter les règles de la communauté. Aujourd’hui, elle parle de sexe… sans parler directement de sexe. « Vous pouvez toujours vous faire connaître en tant que travailleuse du sexe sur ces plateformes », dit-elle. « Il faut juste être plus stratégique. »

Comment faire la publicité de votre entreprise sans être shadowban ?

Bien que les shadowbans ne soient pas faciles à gérer, il existe des mesures que vous pouvez prendre pour arrêter d’être suivie, respecter les directives des plateformes de médias sociaux et développer votre entreprise.

Conseil numéro un : faites attention à votre matériel

« Il n’y a pas de tactiques bon marché ou de victoires faciles pour contourner les algorithmes qui vous bannissent en douce. Votre meilleur pari est de vous protéger via votre matériel », dit Hoss. « Si vous pouvez vous le permettre, utilisez deux téléphones mobiles – un pour le travail, et un pour tout le reste. Utilisez une carte SIM dans votre téléphone de travail et ne vous connectez pas à un réseau WiFi. »

Ces précautions peuvent sembler un peu tirées par les cheveux pour les non-initiés – mais selon Hoss, c’est une réponse nécessaire au fonctionnement du suivi. « Chaque appareil qui se connecte à internet a un code unique. Lorsque vous utilisez une application sur votre téléphone – comme Instagram – ce code enregistre essentiellement les comptes que vous créez ou utilisez », explique-t-il. « C’est pourquoi vous voyez des gens se faire shadowban encore et encore : même s’ils créent de nouveaux comptes sur les réseaux sociaux, ils utilisent toujours le téléphone qu’ils utilisaient lorsqu’ils ont été signalés la première fois. Et une fois que vous avez été signalé et que vos coordonnées ont été enregistrées, c’est comme essayer d’enlever du chewing-gum des vêtements. »

Conseil numéro deux : Utilisez judicieusement votre logiciel

« Mes règles d’or ? Arrêtez immédiatement d’utiliser Google Chrome, surtout si vous ouvrez Instagram sur votre ordinateur », dit Hoss. « Ne mettez aucun contenu sexuel sur votre Google Drive. Et n’utilisez pas Gmail ». En somme, évitez d’utiliser les services gérés par Google. « Google vous suivra pire que Facebook, et les extensions Chrome peuvent lire le contenu de votre navigateur web, peu importe le site sur lequel vous vous trouvez ».

Pour être encore plus en sécurité, commencez à utiliser des services de messagerie cryptés, comme Signal ; ne parlez pas de travail du sexe sur quoi que ce soit appartenant à Facebook ou Google (bonjour, WhatsApp). Désactivez également votre suivi de localisation. « Rappelez-vous : ces entreprises ne peuvent vous surveiller que tant qu’elles savent qui vous êtes. Si vous commencez à leur retirer cela, le pouvoir n’est pas parti – mais il est réduit », dit Hoss.

Conseil numéro trois : La manière dont vous linker importe

« Avec Instagram et Facebook, vous ne pouvez pas diriger directement les gens vers vos sites explicites », dit Maia. « Alors maintenant, je fais simplement de la publicité par l’intermédiaire de mon domaine. »

Il se peut que ce soit contre les règles de la communauté de lier directement à du contenu jugé sexuellement explicite – mais ce n’est pas le cas pour lier à votre portfolio ou à votre site web. « Le domaine que j’utilise dans ma biographie sur les réseaux sociaux est essentiellement un LinkTree sophistiqué qui comprend un lien vers mon OnlyFans », explique Maia.

L’idée est que lorsque les gens arrivent sur son site web, ils verront assez rapidement un lien vers son OnlyFans. Et les plateformes comme Instagram ne peuvent pas faire grand-chose à ce sujet. « Une fois que les gens sont sur votre site personnel, les plateformes de médias sociaux ne peuvent pas vous empêcher d’avoir un OnlyFans ! », dit Maia.

Selon Hoss, plus vous avez d’étapes entre votre lien en bio et votre site web de travail, mieux c’est. « Donc : vous pourriez avoir un LinkTree. Ensuite, vous pourriez avoir une étape de confirmation. Après, vous pourriez avoir une troisième étape, comme une vérification d’âge ; et seulement alors les gens pourraient accéder à votre site web de travail », dit-il.

Enfin, assurez-vous de ne pas mentionner du tout les prix sur les plateformes de médias sociaux. « Lorsque de l’argent commence à changer de mains ou est en jeu, les règles sur la sollicitation sexuelle s’appliqueront plus significativement », dit Hoss.

Conseil numéro quatre : Clarifiez votre travail sans franchir la ligne

Au lieu d’espérer que les gens visiteront son domaine et aimeront ce qu’ils voient, Maia se fait connaître comme une travailleuse du sexe en ligne – mais fait attention à ne pas enfreindre les règles de la communauté. « Je précise très clairement sur mon profil que je fais ce genre de contenu, mais je n’utilise pas de langage de sollicitation », dit-elle. « Et je ne publie plus du tout de nus ; je suis seulement entièrement habillée maintenant. »

Enfin et surtout, ne pensez pas que vos DM sont une exception aux règles. « Rappelez-vous : tout ce que vous faites dans l’univers de Facebook appartient à Facebook. Cela signifie que les termes et conditions de Facebook et d’Instagram s’appliquent aussi à vos DM », dit Hoss. « Ne DM pas quelqu’un avec un lien vers votre travail ; c’est à peu près la même chose que d’avoir le lien directement dans votre bio. Et n’envoyez pas d’images sollicitantes ou ne parlez pas de prix : cette information est scannée de la même manière que ce qui est dans vos histoires ou sur votre profil. »

Conseil numéro cinq : Diversifiez vos plateformes

Pour toucher plus de personnes et être plus explicite avec son contenu, Maia utilise Twitter. « Twitter est la dernière plateforme de médias sociaux très populaire qui autorise encore un contenu pornographique complet », dit-elle. « La seule chose qui doit être censurée est votre bannière et votre photo de profil. C’est encore vivant et bien en termes de marketing, de communauté et de partage d’informations. »

Pour le réseautage, Maia s’appuie sur Telegram, une application de messagerie qui vous permet de créer des groupes et des chaînes jusqu’à 200 000 utilisateurs. (Bien que Telegram ne soit pas sécurisé par défaut, vous pouvez choisir de sécuriser les fils de messages individuels). « Telegram est comme mon nouveau Twitter. Je l’utilise pour tout mon réseautage de travailleuses du sexe et la construction de la communauté », dit-elle. « En gros, tout ce que nous faisons est d’échanger des conseils et des services et de la promotio=. »

Ce sont cependant les plateformes les plus connues. Depuis que le shadowban fait la une des journaux, de nouvelles plateformes sont-elles apparues, plus accueillantes pour les travailleurs du sexe ? « Il y a divers sites avec lesquels les travailleurs du sexe expérimentent, mais le problème est que ces sites n’ont pas la même portée que les réseaux sociaux comme Tiktok, Twitter et Instagram », dit Blunt. « La visibilité pour les travailleurs du sexe est souvent une épée à double tranchant, mais sur les plateformes de médias sociaux, la visibilité peut souvent se traduire directement par une augmentation des gains. »

Maia fait écho à ce sentiment. « Nous ne voulons pas partir et créer tout un tas de nouvelles plateformes », dit-elle. « Nous voulons être là où tout le monde est. Nous méritons d’être là où tout le monde est! »

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Conseil numéro six : En cas de doute – vérifiez si vous êtes shadowbanned

Si vous soupçonnez avoir été shadowbanned, vous pouvez vérifier en voyant si vos publications apparaissent sur les pages de résultats des hashtags. Sinon, la communauté des travailleurs du sexe a développé le Twitter Shadowban Test, un service qui vérifie les comptes Twitter pour les interdictions de suggestion de recherche, les interdictions de recherche, les interdictions fantômes, et le déclassement des réponses.

Rappelez-vous : ces conseils ne sont pas infaillibles

Même si vous êtes intelligent à propos de votre matériel, que vous abandonnez le logiciel qui vous espionne, que vous respectez les règles de la communauté et que vous diversifiez vos plateformes, ces conseils ne fonctionneront pas toujours. Une raison est que les conditions d’utilisation de Facebook et d’Instagram changent fréquemment, ce qui rend difficile de savoir ce qui est permis et ce qui ne l’est pas à un moment donné. Une autre est que le système de modération de contenu est défectueux et peu fiable. Les algorithmes de modération de contenu sont principalement construits par des hommes blancs cisgenres ; leurs biais peuvent être programmés dans leur travail. De plus, les modérateurs de contenu humains peuvent être gravement surchargés de travail et avoir du mal à passer une formation mentalement éprouvante sans compromettre leurs compétences. En conséquence, les choses peuvent mal tourner : des rapports ont révélé que les modérateurs de contenu – qu’ils soient humains ou machines – signalent accidentellement du contenu comme inapproprié à un taux de plus en plus élevé. C’est particulièrement vrai pour les femmes de couleur et les personnes queer.

Nous espérons donc que les conseils ci-dessus vous aideront à développer votre communauté sur les plateformes de médias sociaux. Mais nous vous encourageons également à garder un œil régulier sur les conditions d’utilisation de ces plateformes pour vous assurer que vous êtes à jour lorsqu’elles changent.

Que faire si vous êtes un éducateur sexuel ou un organisateur communautaire ?

Si vous êtes éducateur sexuel ou organisateur communautaire et que vous ne vendez pas de services sexuels, vous devriez être à l’abri d’être shadowbanned. Cependant, des preuves anecdotiques racontent une histoire différente. En 2019, le contenu du magazine Salty a été signalé pour « promotion de services d’escorte ». Cela a incité leur équipe à demander à leur communauté si d’autres avaient vécu quelque chose de similaire. Ils ont interrogé 118 participants, dont beaucoup s’identifiaient comme LGBTQIA+, travailleurs du sexe, éducateurs sexuels et de grande taille. 54% des répondants ont déclaré qu’ils avaient violé les règles de la communauté sans savoir pourquoi.

Le problème est en partie dû à la modération du contenu : TechCrunch a rapporté que les modérateurs de contenu sont formés pour « étiqueter le contenu limite lorsqu’ils traquent les violations de politique ». Cela signifie que les modérateurs de contenu peuvent être mal équipés pour faire la différence entre la sollicitation et la simple éducation sexuelle.

Donc, si vous êtes un éducateur sexuel, vous devriez techniquement être à l’abri – mais soyez prudent sur votre langage et vos liens tout de même.

Comment récupérer votre compte s’il a été désactivé

Si vous avez la malchance de voir votre compte désactivé, la première chose que vous devriez faire est de déposer un appel auprès de la plateforme de médias sociaux. Parfois, vous devrez contacter l’équipe de support technique de la plateforme par email ; mais de nos jours, c’est plus facile que cela. Par exemple, Instagram a récemment annoncé une nouvelle fonctionnalité qui vous permet de contester la décision directement dans l’application. Si le dépôt d’un appel ne fonctionne pas, vous pouvez essayer d’obtenir une assistance juridique de l’Electronic Frontier Foundation (EFF) – une organisation à but non lucratif défendant les libertés civiles dans le monde numérique.

Comment soutenir les personnes que vous suivez et qui risquent d’être shadowbanned

Bien que nous ne puissions pas empêcher les shadowbans de se produire, nous pouvons en diminuer la probabilité en interagissant avec les plateformes des travailleurs du sexe. « Les alliés et les complices des travailleurs du sexe peuvent soutenir et partager le travail des organisateurs de travailleurs du sexe. Organiser sous un shadowban est incroyablement difficile ; cela ajoute une couche supplémentaire de difficulté pour diffuser l’information en dehors de la communauté directement impactée », dit Blunt. « Vous pouvez soutenir financièrement des organisations comme Hacking//Hustling avec des dons. Les alliés peuvent retweeter les travailleurs du sexe et interagir avec notre contenu. Il est important que les alliés et les complices militent également pour la dépénalisation, la déstigmatisation et la décarcération des travailleurs du sexe. »

Peut-être y a-t-il aussi une lueur d’espoir à long terme. « Les difficultés que rencontrent les travailleurs du sexe sur les médias sociaux aujourd’hui sont dues à une idéologie conservatrice. Mais les idéologies sont des choses vivantes : elles changent – et elles peuvent mourir », dit Hoss. « Tout ce qui vit se bat le plus fort quand il est en train de mourir. C’est ce qui se passe actuellement : ces organisations et décideurs se battent dur, parce qu’ils savent que c’est leur dernier rempart. À long terme, ils ne vont pas gagner. »

Statistiques de l’industrie pour adultes en 2023.

L’industrie pour adultes est ancrée dans notre vie quotidienne beaucoup plus que nous le pensons, notamment en ce qui concerne notre utilisation du web! En raison de la nature taboue des industries telles que la pornographie et l’escorting, l’étendue réelle de leur portée est largement sous-estimée.

Cependant, lorsque l’on se plonge dans la recherche et les statistiques, il apparaît que l’industrie pour adultes est aussi importante que n’importe quelle autre. Un coup d’œil à ces statistiques montre à quel point cette industrie est lucrative :

  • La plateforme d’escortes britannique Adultwork reçoit 3 millions de recherches par mois !
  • Environ 1 million de personnes regardent du porno en ligne chaque minute.
  • 1 requête de recherche sur 5 effectuée sur smartphone concerne le porno.
  • Le terme « escortes » reçoit 111 000 recherches par mois au Royaume-Uni.
  • 1 homme sur 5 en couple déclare regarder du porno régulièrement avec sa partenaire.
  • 20% de toutes les requêtes de recherche sur mobile sont liées au porno !
  • Le porno est moins tabou, les adolescents et les jeunes adultes affirmant que « ne pas recycler » est plus immoral que regarder du porno
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Recherches d’escortes

Les recherches d’escortes au Royaume-Uni montrent à quel point l’audience de l’industrie pour adultes est importante. Les recherches pour « escortes près de moi » sont effectuées 76 000 fois par mois, celles pour « escortes à Londres » 58 000 fois et celles pour « escortes à Glasgow » 55 000 fois.

74,5% de ces recherches sont effectuées sur mobile, l’iPhone 12 d’Apple étant l’appareil le plus utilisé pour les recherches d’escortes.

Cela montre que l’introduction des smartphones a ouvert le monde des escortes plus que jamais auparavant, nous indiquant à quel point les escortes en ligne sont populaires.

Ces chiffres peuvent également s’expliquer par la variété d’agences d’escorte en ligne répondant à divers désirs, du haut de gamme au BDSM, telles que London Deluxe ou KingsLover.

L’essor des plateformes d’abonnement social

La plateforme d’abonnement social OnlyFans a connu une ascension stratosphérique depuis sa création en 2016. En 2022, elle avait une valeur totale de 18 milliards de dollars et la plateforme continue de croître chaque année.

En septembre 2022, plus de 22,5 millions de contenus postés ont été comptabilisés, avec 170 millions d’utilisateurs ayant un compte OnlyFans, dont 1,5 million de créateurs.

Ces statistiques montrent l’incroyable succès qu’OnlyFans a connu :

  • OnlyFans a attiré de grandes célébrités telles que Cardi B et Bella Thorne. Cette dernière a gagné 1 million de dollars lors de ses premières 24 heures d’ouverture de compte.
  • Chaque jour, 500 000 nouveaux utilisateurs s’inscrivent sur OnlyFans.
  • Le montant total versé aux créateurs depuis la création de la plateforme s’élève à 3,2 milliards de dollars.
  • OnlyFans verse plus de 5 milliards de dollars à ses créateurs de contenu chaque année.
  • OnlyFans connaît une croissance de 70% par mois !
  • Recherches liées aux adultes à un niveau record
  • Les sites adultes les plus visités au monde sont Pornhub, Xnxx et Xvideos. Si l’on combine les données d’Ahrefs, le trafic organique mondial de ces trois sites représente 4,7 milliards de visites de recherche par mois !

Fait intéressant, la jeune génération considère les contenus pour adultes comme moins tabous, montrant à quel point ils sont devenus normalisés dans la culture de ceux qui ont grandi avec Internet.

En outre, les contenus pour adultes deviennent de moins en moins une expérience privée, les couples les regardant ensemble, montrant qu’ils ont un marché plus large et des utilisations plus diverses que ce que l’on pourrait penser initialement. Que ce soit dans la routine quotidienne des gens ou utilisé moins fréquemment, les contenus pour adultes sont indéniablement en train de se normaliser, et leur popularité sur les moteurs de recherche en témoigne.

Les webcams peuvent-elles dépasser les contenus pour adultes traditionnels ?

Bien que les statistiques montrent à quel point les contenus pour adultes sont ancrés dans les recherches des internautes, les webcams peuvent devenir encore plus populaires que les contenus pour adultes traditionnels. Chaque année, l’industrie des webcams en direct connaît une croissance et la consommation de contenus pour adultes payants rétrécit, montrant une demande croissante pour les webcams en direct.

Ces statistiques reflètent cette tendance :

  • Les webcams en direct génèrent 1 milliard de dollars de revenus par an, et cela continue d’augmenter.
  • Les webcams pour adultes sont visitées quotidiennement par environ 5% de tous les utilisateurs d’Internet dans le monde.
  • Alexa a classé LiveJasmin comme le 51ème site le plus populaire au monde et le 30ème aux États-Unis.
  • LiveJasmin est également le site pour adultes le plus populaire au monde, avec 32 millions de visiteurs par mois, soit 2,5% de tous les utilisateurs d’Internet !
  • Les prévisions indiquent que le marché des webcams augmentera chaque année jusqu’en 2028.

Les raisons pour lesquelles les sites de webcam sont devenus si populaires sont variées. Par exemple, les caméras de sexe en direct offrent aux consommateurs plus de choix, et la perspective de sélectionner des modèles en direct témoigne de l’intimité de l’expérience, permettant de voir instantanément les artistes en temps réel.

Que pouvons-nous apprendre de ces chiffres ?

Savoir si la montée en puissance de la technologie nous aide à comprendre les habitudes des gens dans le monde adulte ou contribue à cette montée est un débat distinct. Ce qui est clair, c’est que de vastes quantités de personnes au Royaume-Uni et dans le monde entier recherchent des résultats liés aux adultes.

Ces statistiques n’ont augmenté que dans la dernière décennie, le nombre de sites pornographiques passant de 4,2 millions en 2013 à 7,9 millions en 2022, montrant que l’industrie pour adultes est en croissance.

Cela offre aux propriétaires potentiels d’entreprises pour adultes une véritable opportunité d’attirer des consommateurs en raison de la demande et de récolter les fruits de cette industrie lucrative.