💬 Tribune : OnlyFans et MYM, empowerment fĂ©minin ou exploitation ? Parlons-en sans tabou

OnlyFans et MYM, c’est un peu LE sujet brĂ»lant qui met tout le monde d’accord
 pour ĂȘtre en dĂ©saccord. D’un cĂŽtĂ©, t’as ceux qui crient Ă  l’exploitation, Ă  la marchandisation du corps fĂ©minin. De l’autre, celles qui revendiquent la libertĂ©, l’empowerment, la reprise en main de leur corps et de leurs finances. Mais oĂč se situe vraiment la vĂ©ritĂ© dans tout ça ? Spoiler : comme souvent, elle se trouve quelque part au milieu.


Je vais pas te mentir, quand j’ai commencĂ© Ă  Ă©crire sur OnlyFans et MYM, j’avais plein de questions. Est-ce que c’est vraiment empowering ? Est-ce que c’est dangereux ? Est-ce que c’est juste une tendance temporaire ou quelque chose de profond dans notre maniĂšre de vivre notre fĂ©minitĂ© et notre sexualitĂ© aujourd’hui ?

AprĂšs avoir discutĂ© avec pas mal de crĂ©atrices, aprĂšs avoir Ă©coutĂ© des tĂ©moignages, lu des articles, et vĂ©cu l’expĂ©rience moi-mĂȘme, voici ce que j’en pense sincĂšrement.

đŸ’Ș Empowerment : reprendre le contrĂŽle

Le premier argument qu’on entend souvent cĂŽtĂ© empowerment, c’est la libertĂ©. LibertĂ© de choisir ce qu’on montre, comment on le montre, Ă  qui on le montre, et combien ça coĂ»te. Franchement, ça, c’est pas un petit truc.

Quand t’as passĂ© ta vie Ă  te faire dicter comment tu dois t’habiller, comment tu dois parler, comment tu dois plaire, reprendre en main tout ça, c’est puissant. Beaucoup de crĂ©atrices disent que OnlyFans ou MYM leur a permis de s’assumer, de se sentir belles, dĂ©sirables, fortes. C’est pas rien.

Puis y’a l’aspect financier. On ne va pas se cacher derriĂšre des discours hypocrites : gagner sa vie grĂące Ă  son image et son corps, c’est aussi une forme d’indĂ©pendance hyper puissante. Certaines femmes financent leurs Ă©tudes, leurs projets, ou deviennent totalement indĂ©pendantes financiĂšrement grĂące Ă  leur contenu. C’est une forme de libertĂ© qu’on ne peut pas nĂ©gliger.

Mais bien sĂ»r, tout n’est pas rose, et ça serait mentir que de le prĂ©tendre.

⚠ Exploitation : les zones grises qu’on n’aime pas trop regarder

Ce que disent les critiques, c’est que mĂȘme si on choisit ce qu’on montre, est-ce qu’on choisit vraiment pourquoi on le fait ? Est-ce que c’est toujours aussi libre et assumĂ© qu’on veut le croire ? Parfois oui, parfois non.

Certaines crĂ©atrices parlent de la pression constante Ă  produire, Ă  ĂȘtre toujours sexy, toujours dispo, toujours souriante. Cette pression peut ĂȘtre Ă©puisante Ă  la longue. Quand on se retrouve Ă  devoir rĂ©pondre Ă  des demandes toujours plus exigeantes pour maintenir ses revenus, ou quand on se sent obligĂ©e d’aller toujours plus loin pour fidĂ©liser ses abonnĂ©s, lĂ , on peut parler de zones grises oĂč le consentement devient flou.

Et puis, soyons honnĂȘtes : il y a aussi une question de jugement social. MĂȘme si tu assumes ton activitĂ©, tu peux vite te retrouver isolĂ©e, critiquĂ©e, voire rejetĂ©e par tes proches. Ça, c’est une rĂ©alitĂ© qu’on ne peut pas nier et qui pĂšse lourd dans la balance.

đŸ€” Alors, oĂč est la vĂ©ritĂ© ?

Si tu veux mon avis, la vĂ©ritĂ©, c’est qu’il n’y a pas UNE vĂ©ritĂ© unique.

La crĂ©ation de contenu sur OnlyFans ou MYM peut ĂȘtre une vraie opportunitĂ© pour beaucoup de femmes. Elle peut reprĂ©senter une forme de libertĂ©, une façon de reprendre le contrĂŽle sur sa sexualitĂ©, sur son corps, et sur son argent. Et ça, je ne l’enlĂšverai jamais Ă  celles qui le ressentent comme ça.

Mais je crois aussi qu’on doit rester lucides sur les risques, les limites et les pressions rĂ©elles que ça implique. Ce n’est pas toujours une aventure parfaite, loin de lĂ . C’est un choix qui mĂ©rite d’ĂȘtre mĂ»rement rĂ©flĂ©chi, qui mĂ©rite d’ĂȘtre pris en toute conscience.

Ce qui est essentiel, c’est que ce choix reste rĂ©ellement personnel, que les crĂ©atrices soient soutenues, protĂ©gĂ©es, informĂ©es. Ce qui est indispensable, c’est qu’elles puissent exercer leur activitĂ© en toute sĂ©curitĂ©, physique comme psychologique.

✹ La clĂ©, c’est toi : ton choix, tes rĂšgles

En fait, ce dĂ©bat empowerment vs exploitation, il se joue Ă  un niveau trĂšs personnel. C’est toi qui choisis comment tu vis cette expĂ©rience. C’est toi qui fixes tes limites, c’est toi qui dĂ©cides jusqu’oĂč tu veux aller, pourquoi tu le fais, et ce que ça signifie pour toi.

Tu peux ĂȘtre une femme forte et indĂ©pendante sur OnlyFans ou MYM, et en mĂȘme temps ressentir des doutes, des limites ou des moments difficiles. Les deux ne sont pas contradictoires.

Ce qu’on devrait retenir de ce dĂ©bat, c’est qu’il faut arrĂȘter de juger, et plutĂŽt commencer Ă  Ă©couter. À Ă©couter celles qui vivent l’expĂ©rience, celles qui en tirent quelque chose de positif, celles qui ont besoin d’aide, celles qui ont simplement envie d’en parler ouvertement sans se faire coller une Ă©tiquette.

💬 En conclusion ?

OnlyFans et MYM ne sont ni totalement bons ni totalement mauvais. Ce sont des outils puissants qui peuvent ĂȘtre incroyables comme dangereux, selon comment on les utilise. Ce sont des plateformes oĂč l’empowerment et l’exploitation coexistent souvent Ă  des degrĂ©s diffĂ©rents, selon chaque crĂ©atrice, chaque histoire, chaque parcours.

La seule chose dont je suis absolument sĂ»re, c’est que chaque femme mĂ©rite qu’on la respecte dans son choix. Peu importe si tu vois ça comme un acte rĂ©volutionnaire ou comme une simple activitĂ© rĂ©munĂ©ratrice : c’est ton choix, ta libertĂ©, ton corps.

Et à partir de là, personne ne devrait avoir le droit de te juger, te dicter ta conduite, ou décider à ta place ce qui est bon ou mauvais pour toi.

La vraie question, finalement, n’est pas de savoir si OnlyFans et MYM sont bons ou mauvais, mais de s’assurer que toutes celles qui s’y aventurent le font en toute libertĂ©, en toute sĂ©curitĂ©, et avec tout le soutien dont elles ont besoin.

C’est Ă  cette condition seulement qu’on pourra vraiment parler d’empowerment fĂ©minin.

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